Climat & Agriculture :

 

en 30 ans, on enregistre une augmentation de la température de 1,3°C. L'augmentation déjà observée jusqu'en 2020 va encore s'accroître d'ici la fin du siècle. Le nombre de jours avec de très fortes chaleurs sur les mois d'été sera de plus en plus important.

Le cyle du carbone joue un rôle important, notamment par sa présence dans les gaz à effet de serre. Mais l'ensemble des cycles essentiels à l'agriculture (eau, azote, et.) est concerné de près ou de loin. Dans l'agriculture, de nouvelles opportunités émergent avec l'allongement de la période de végétation, alors que de nouvelles contraintes s'imposent par exemple au niveau de l'affouragement du bétail et de la gestion de l'eau. Les sciences et la société interrogent également les pratiques et leurs impacts. La politique, la profession et l'individu devront faire des choix importants, afin que les comportements soient en phase avec ce nouveau contexte. Dans le cadre du projet Interreg SPAD, une analyse décrivant l'évolution du climat des années 1991-2020 à partir des années 1961-1990 a été effectuée. Ces deux périodes sont comparées aux projections climatiques les plus pessimistes, mais aussi les plus réalises au regard des dernières années pour la période 2071-2100. Quelques données de la station météo de Delémont sont décrites ci-dessous. Il s'agit de moyennes sur 30 ans. Même si on ne peut l'observer dans les graphiques présentés, le nombre d'années avec des épisodes climatiques extrêmes s'accentue.

Evolution des températures moyennes : 
+ 1.3°C mesurés entre 1991-2020
+ 4.8°C projetés entre 2071-2100

Evolution du nombre de jours à plus de 30°C :
+ 14 jours mesurés entre 1991-2020
+ 40 jours projetés entre 2071-2100

Evolution des précipitations :
- 48 mm mesurés entre 1991-2020
+ 31 mm projetés entre 2071-2100

Evolution du nombre de jours sans pluie :
+ 0 jour mesuré entre 1991-2020
+ 8 jours projetés entre 2071-2100

Le niveau des précipitations reste en moyenne assez stable, mais avec de conséquentes variations interannuelles, comme déjà constatées. Les scénarii d'évolutions indiquent un déplacement des précipitations des mois d'été sur la période hivernale. La tendance montre aussi une augmentation du nombre de jours sans pluie sur les mois d'été. Comme déjà observé, il faut compter sur un avancement de la période de végétation au printemps et un allongement de celle-ci en automne, ainsi qu'un diminution du nombre de jous de gel. Attendu que la végétation démarrera plus rapidement au printemps, les jours de gels restants génèreront plus de dommages.

A retenir :

CEDD et FRI : Jérémie Forney, Luca Piccin, Luc Scherrer, Jocelyn Altermath

Propos recueillis par Olivier Boillat

 

 



Climat & Agriculture :