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11.09.23Courtemelon 23-24.09.2023
11.09.23Courtemelon 23-24.09.2023
10e Marché & Concours Suisse des produits du terroir. 1'277 produits en compétition, 138 exposants. Ateliers du goût. Animations gourmandes. Restaurants. Artisa'Malt. Exposition de vaches. Hôtes d'honneur : Canton de Berne, beef.ch le Boeuf de B à Z.
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21.08.23Sécuriser son système fourrager
21.08.23Sécuriser son système fourrager
en semant des méteils.
Un méteil est un mélange hivernant de céréales et protéagineux/légumineuses, récolté en ensilage, enrubannage ou en grains. Par exemple, des pois, féveroles et vesces peuvent être associés à des avoines, orges et triticales.
Le projet Interreg SPAD (Systèmes de Production Agricole Durables) touche à son terme et nous livre ses conclusions, avec Jocelyn Altermath, ingénieur agronome :
- Sécuriser son système fourrager sera le grand défi des exploitations face au changement climatique. Les difficultés attendues concernent aussi bien les exploitations avec des fourrages secs qu’avec de l‘ensilage.
- Les stocks ne sont plus là uniquement pour l’hiver, mais aussi pour l’été afin de faire face à l’arrêt de la croissance de l’herbe durant les périodes de sécheresse.
- Profiter de l’allongement de la durée de végétation : exploiter ses surfaces plus tôt au printemps et plus tard à l’automne pour compléter ses stocks de fourrage. La technique de l’ensilage facilite la récolte dans ces périodes moins propices au séchage. Le séchage en grange sera possible uniquement avec des techniques complémentaires permettant de sécher l’air (chauffage de l’air, déshumidification, …)
- Diversifier les cultures fourragères pour produire de la biomasse durant toute l’année sur l’exploitation (certaines cultures ne fonctionneront pas certaines années et vice-versa).
- Semer des méteils (mélanges hivernants de céréales et protéagineux/légumineuses) est une alternative pour produire un fourrage ensilé en sortie d’hiver. Par exemple, des pois, féveroles et vesce peuvent être associés à des avoines, orges, triticales. Ces fourrages sont ensilés durant le printemps et permettent l’installation d’une culture fourragère avant l’été.
- Semer des plantes résistantes à la sécheresse : comme par exemple du « sorgho multicoupes » seules ou associées à des légumineuses. Lors d’essais semés en Ajoie et dans la vallée de Delémont, le « sorgho multicoupes » associé à des légumineuses s’en est le mieux sorti à chaque fois, que ce soit en année sèche et chaude (2022) ou en année humide et froide (2021). Je suis épaté du fait que le sorgho, après une sécheresse, reprenne une grande vigueur après quelques gouttes de pluie seulement.
- La luzerne et sa racine-pivot reste productive lors de sécheresses. Mais elle est difficile à implanter dans les sols très argileux, les sols peu drainants ou avec un pH trop acide.
- Les semis de prairies artificielles deviennent très problématiques. Les paysans ne savent plus quand les semer ! Après la récolte d’une céréale, mieux vaut retarder son semis à fin août pour éviter la levée dans des conditions trop sèches. Les semis de printemps ne sont plus une garantie de succès face à la sécheresse. Implanter une prairie sous un couvert (méteil, céréales, …) pourrait être une solution pour améliorer les chances de réussite.
Vidéo (7 min) : témoignage d’agriculteurs décrivant leurs expériences dans le but de sécuriser leurs systèmes fourragers par l’implantation de méteils dans leur assolement (projet SPAD, FRI). https://youtu.be/i7y8WKS_irk
Consulter un conseiller herbages de la FRI ? Jocelyn Altermath jocelyn.altermath@frij.ch T 032 545 56 11 Pierre-André Fringeli pierre-andre.fringeli@frij.ch T 032 545 56 34 Vidéo (7 min) : témoignage d’agriculteurs décrivant leurs expériences dans le but de sécuriser leurs systèmes fourragers par l’implantation de méteils dans leur assolement (projet SPAD, FRI)
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03.07.23Cérémonie de clôture 2023
03.07.23Cérémonie de clôture 2023
A Loveresse ce 30 juin 2023, la FRI a remis les diplômes de ses deux écoles (Ecole d'agriculture : 5 AFP et 28 CFC) et Ecole des métiers de l'intendance, 8 AFP et 12 CFC).
La FRI a annoncé la reprise de 2 restaurants du CEJEF totalisant 50'000 repas annuels et compte sur l'agriculture et l'intendance, afin de parvenir à au moins 50% d'ingrédients locaux et en partie bio.
Olivier Girardin a aussi salué la mise en place de l'antenne universitaire de l'Université de Neuchâtel au sein de la FRI pour la mise en place de systèmes agroécologiques durables.
Les majors de promotion sont :
- Tinlé Gafner, major CFC agriculteur
- Léa Hanser, majore agropraticienne AFP
- Tanja Burger, majore CFC gestionnaire en intendance
- Malathy Washington, majore AFP employée en intendance
- Julie Emery, majore Brevet paysanne 2023
- Andy Moser, major Brevet agricole 2022
- Loïc Rollier, major maîtrise agricole 2022
Christian Tschanz (président FRI) : "Comme le damassinier planté sur ma ferme du Jura bernois à 1'000 mètres, je vous souhaite de relever les défis alimentaires : petites ou grandes exploitations, unissez-vous et soyez un moteur de l'innovation. Vous êtes un pilier important et méritez plus de visibilité.". "La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé".
Martin Kohli (président CAJB) : "Les gestionnaires en intendance, les agricultrices et agriculteurs faites partie des solutions pour note avenir. Et non pas des individus qui vont se coller au bitume, puis, prennent l'avion pour le Mexique car il n'y avait soi-disant pas d'alternatives".
André Nietlisbach (Conseiller d'état BE) : "Vous aviez un L comme les jeunes conducteurs, vous êtes maintenant des pros !".
Jacques Gerber : "A quoi ressemblerait un monde sans l'agriculture et l'intendance ? Environ 50'000 familles paysannes réussissent à produire en Suisse 50% de notre alimentation pour une population de bientôt 9 millions d'habitants. Nous avons besoin des professionnels de l'intendance pour prendre soin des environnements dans lesquels nous vivons".
Olivier Girardin (Directeur FRI) : "Nous aurons le plaisir de remettre l'AFP ou le CFC à 8 employé-e-s en intendance, 12 Gestionnaires en intendance, 5 Agropraticiens et Agropraticiennes et 28 CFC Agriculteurs et Agricultrices. Le parcours de chacune et de chacun a connu ses particularités, avec les efforts à fournir, les devoirs, les travaux à rendre, mais également le moments riches de partage et de découverte et aujourd'hui est venu le temps de la récompense et de la détente !".TOUTES LES PHOTOS : https://photos.app.goo.gl/Ah31LEhmxJmLtXGs8
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26.06.23Procédure de qualifications 2023 - EEI et GEI
26.06.23Procédure de qualifications 2023 - EEI et GEI
Au terme des procédures de qualification 2023, nous avons le plaisir de vous communiquer les noms des lauréats et lauréates des différentes filières de formation :
Toutes nos félicitations aux nouveaux et nouvelles diplômé-e-s.
Courtemelon, le 26 juin 2023
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26.06.23Procédure de qualifications 2023 - AGRO et AGR
26.06.23Procédure de qualifications 2023 - AGRO et AGR
Au terme des procédures de qualifications 2023, nous avons le plaisir de vous communiquer les noms des lauréats et lauréates des différentes filières de formation :
Toutes nos félicitations aux nouveaux et nouvelles diplômé-e-s.
Courtemelon, le 26 juin 2023
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19.06.23Info marché de fruits et légumes
19.06.23Info marché de fruits et légumes
Marché de fruits et légumes à Courtemelon, tous les jeudis de 13h30 à 18h00.
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19.06.23Nouveau CEDD-Agro-Eco-Clim à la FRI
19.06.23Nouveau CEDD-Agro-Eco-Clim à la FRI
Les milieux agricoles du Jura et du Jura bernois s'associent avec l'Université de Neuchâtel pour créer une antenne universitaire au sein de la Fondation Rurale Interjurassienne, pour le développement de systèmes agroécologiques durables dans un contexte de changement climatique.
Le CEDD est un Centre de compétences pour le développement durable pour le Jura, Jura bernois, en Suisse et dans le monde, avec les agriculteurs.
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30.05.23Des sols en bonne santé
30.05.23Des sols en bonne santé
pour affronter les sécheresses de l'été. Pour le Jura et le Jura bernois, le projet TERRES VIVANTES a mesuré que les sols n'y sont pas tassés et que la porosité est bonne. Par contre, le ration "matière organique sur les argiles" est faible.
Plus le rapport "matière organique - argile" est élevé, plus les agrégats du sol sont fins et de qualité, plus la porosité est bonne, plus la réserve en eau est durable et moins il faut de mécanisation pour faire un bon lit de semences. La charrue, c'est comme les antibiotiques, elle ne doit pas être automatique.
La qualité du sol : clé de voûte pour supporter les aléas climatiques?
Face au manque de précipitations à l'été, il est essentiel que la réserve utile en eau soit au maximum de sa capacité, pour la saison où le stress hydrique est à son comble. Trois paramètres jouent un rôle primordial dans ce rôle stockage-restitution de l'eau: la granulométrie (c'est-à-dire la proportion d'argile-limon-sable), la porosité et sa connectivité, finalement la quantité et la qualité de la matière organique du sol.
Il est évidemment impossible de jouer sur la granulométrie d'un sol. Nous héritons d'un patrimoine et nous devons le valoriser au maximum. A ce stade de compréhension, ce qui est intéressant de relever, c'est que dans un sol humide, il sera plus simple pour une racine de s'alimenter, s'il contient beaucoup de sable plutôt que de l'argile. Autrement dit, un sol argileux retient très bien l'eau, mais cette dernière est peu accessible aux plantes.
En ce qui concerne la porosité et sa connectivité, pour faire schématique, il y a trois grands types de "tubes" :- Ceux qui sont grossiers et larges qui permettent d'évacuer rapidement l'eau. Ce sont les galeries de vers de terre ou encore les interfaces entre les mottes. L'eau qui y circule n'est pas utilisable à long terme par les plantes, mais cette porosité est essentielle pour évacuer le surplus d'eau, afin que les racines soient oxygénées. C'est elle qui perment également d'éviter les flaques en surface.
- A son opposé, il y a la porosité fine. L'eau y est tellement intime avec le sol que la force de succion est trop importante pour qu'elle soit disponible pour les plantes.
- Entre deux, la porosité médiane participe à la "réserve utile en eau". Le stockage y est plus ou moins durable, mais sans que la racine ne doive mettre trop d'énergie pour la prélever. Cette porosité moyenne se trouve au sein même des agrégats, autrement dit, des mottes de terres.
Cependant, la taille des "tubes" n'est qu'un paramètre. Encore faut-il qu'ils soient connectés ensemble, pour qu'ils puissent avoir des échanges et jouer pleinement leur rôle. C'est là que le travail du sol estival peut avoir des effets non souhaités.
En passant un outil, type déchaumeur, nous allons remobiliser temporairement de l'eau en cassant les mottes. En parallèle, nous allons supprimer le lien entre la partie foisonnée et le sol sous-jacent. Cela signifie que si les pluies n'arrivent pas, le sol travaillé va s'assécher de manière problématique, car l'eau du sol ne pourra plus humecter la surface.
Le tassement joue également un rôle néfaste sur la porosité. Plus la porosité est grossière, plus elle sera impactée par le poids des machines. Cependant, il est plus facile de recréer de la macroporosité que de la mésoporosité. Il est donc essentiel de garder la "tuyauterie" du sol la plus ouverte et diversifiée possible, ainsi que connectée. Pour l'anecdote, plus de cinq tonnes sur l'essieu d'une machine agricole tassent le sol de manière quasiment irréversible, à des profondeurs inférieures à quarante centimètre. Cela signifie que toute la profondeur en-dessous de 40 cm peut devenir parfaitement inutilisable par les plantes.
Finalement, les matières organiques jouent un véritable rôle d'éponge. Il est impossible de parler des matières organiques de manière simple sans y passer des heures. Cependant, il y aune relation facile à mesurer et scientifiquement validée : le rapport entre le taux de matière organique et le taux d'argile. Lors des analyses de sols dans les cadre des prestations écologiques requises, demandez une vraie analyse de la granulométrie et de la matière organique (pas une évaluation visuelle). Si le rapport cité précédemment se trouve en-dessous de 12 %, votre sol est en souffrance et ne fonctionne pas. entre 12 % et 17 %, la vulnérabilité du sol est importante. Entre 17 % et 24 %, votre sol fonctionne plutôt bien. Au-delà de 24 %, votre "patrimoine sol" vous offre son plein potentiel.
Ce qui est intéressant dans cette relation entre le taux de matière organique et le taux d'argile, c'est qu'elle reflète également la qualité de la structure, c'est-à-dire de la taille et l'organisation des mottes.
Plus le rapport "matière organique - argile" est élevé, plus les agrégats du sol sont fins et de bonne qualité, plus la porosité est bonne, plus la réserve en eau est durable et moins il faut de la mécanisation pour faire un bon lit de semences.
A travers le projet "Terres Vivantes", il a été calculé que chaque % de matière organique en plus dans le sol permet de stocker 7-5 mm d'eau en plus, qui sera utilisable pour les plantes.
Il est essentiel que le sol puisse donner son plein potentiel pour faire face aux aléas climatiques. Pour se faire, il faut le nourrir et le soigner. L'agriculture dite de conservation apporte des pistes de mise en oeuvre pour y parvenir.- Pertuber le sol le moins possible. Afin de limiter la minéralisation des matières organiques, préférer un travail du sol superficiel et modérer les actions de retournements.
- Couverture végétale la plus pérenne possible tout au lont de l'année. Le sol reste ainsi vivant et travaille toute l'année.
- Les engrais de ferme "grossiers" tels que le fumier ou le fumier composté nourrissent le sol à l'image de la litière dans les forêts. De manière trop simpliste, les lisiers ou digestats liquides sont des engrais et ils favorisent la croissance des plantes. A contrario, les fumiers ou fumiers compostés sont des amendements et profitent au sol.
En résumé, il est essentiel que nos sols agricoles aient un rapport entre le taux de matière organique et le taux d'argile de 17 % au minimum. Il faut tant que possible éviter les machines trop lourdes. Il faut couvrir et nourrir le sol en matières organiques et ne pas trop perturber sa surface.
La charrue, c'est comme les antibiotiques, elle ne doit pas être automatique.
Dans quel état sont les sols de notre région ?
Dans le cadre du projet "Terres Vivantes", de nombreuses données de sols ont été récoltées pour l'ensemble de la région. Il a été mesuré que les sols n'y sont pas tassés et que la porosité moyenne est bien présente. Par contre, le ratio "matière organique sur les argiles" est faible (seulement 14 %), comme dans toute la Suisse.
Les sols sont donc actuellement vulnérables et n'ont pas la capacité à donner le meilleur d'eux-mêmes en cas d'extrêmes climatiques. Il est donc essentiel d'augmenter le taux de matières organiques dans nos sols.
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