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15.04.21Initiatives et votations du 13 juin 2021
15.04.21Initiatives et votations du 13 juin 2021
Un nuage assombrit l'approvisionnement alimentaire de la Suisse. Selon l'équipe de direction FRI, les effets négatifs de 2 oui auront les répercussions suivantes dans le Jura et Jura bernois.
La production agricole va baisser de manière substantielle, ce qui renforcera le tourisme alimentaire et affaiblira les circuits courts. La Suisse dispose déjà d'un faible taux d'auto-approvisionnement (52%). Avec l'acceptation des initiatives, ce taux baisserait encore pour atteindre environ 35%.
La FRI est une institution apolitique, qui œuvre notamment à la durabilité de la filière agro-alimentaire. A ce titre, son équipe de direction prend position sur les deux initiatives « Eau propre » et « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse », qui seront soumises au peuple suisse le
13 juin 2021.Le constat est clair et sans appel : la Suisse dispose déjà d’un faible taux d’auto-approvisionnement de sa population (52 %). Avec l’acceptation des initiatives, ce taux baisserait encore, pour atteindre environ 35 %.
L’essentiel de notre alimentation serait alors importé et nous n’aurions plus aucun contrôle sur les modes de production délocalisés. Or il s’avère que les standards des pays d’importation sont dans la plupart des cas moins élevés que ceux de la Suisse et non directement contrôlables, comme c’est le cas pour les produits suisses. Les initiatives manquent donc leur cible, puisque leur acceptation occasionnerait des transports plus longs et une exportation des risques à l’étranger. Une hypocrisie pour Olivier Girardin.
"Les effets négatifs de 2 oui à ces initiatives auront les répercussions suivantes dans le Jura et Jura bernois : la production agricole va baisser de manière substantielle, ce qui renforcera le tourisme alimentaire et affaiblira les circuits cours : tout le monde sera perdant".
L’agriculture suisse se trouve à la croisée des chemins : un oui à l’une ou aux deux initiatives serait une remise en question des efforts fournis par les exploitations agricoles, la formation et le conseil qui améliorent de manière continue les techniques de production BIO et PER, afin de les rendre plus durables.
Lionel Gilliotte : « les produits du terroir du Jura et du Jura bernois sont tributaires d’une production de proximité. Un affaiblissement de l’agriculture régionale pourrait mettre à mal une partie de notre alimentation locale. La pression sur l’approvisionnement en fourrages et en concentrés aura sans nul doute pour conséquence une réduction de la production laitière et de viande et ne nous permettra plus de répondre à la demande croissante des consommateurs en recherche de produits régionaux : notre approvisionnement viendrait donc de pays bien moins respectueux que les produits de l’agriculture suisse ».
Véronique Frutschi Mascher : « Comme en médecine humaine, des efforts doivent encore être fournis pour diminuer l’emploi des antibiotiques et augmenter l’autonomie alimentaire des élevages. Une stratégie nationale antibiorésistance (StAR) est en place depuis 2015. De nombreux projets qui touchent presque toutes les catégories d’animaux étudient, d’un point de vue pratique, les différentes manières de diminuer l’utilisation des antibiotiques sans prétériter la santé des animaux. Ce sont autant de pratiques innovantes qui sont appliquées dans les élevages et les font évoluer vers une plus grande durabilité. Introduire de telles directives de façon brutale aurait pour effet de freiner dangereusement toutes ces initiatives. Au final, c’est une régression que nous pourrions observer en matière de bonnes pratiques d’utilisation des médicaments vétérinaires, plutôt qu’une accélération du processus. La concurrence alimentaire des animaux de rente est également ciblée dans l’initiative « Eau propre ». Il faut rappeler que diminuer cette concurrence alimentaire fait partie des efforts fournis actuellement en Suisse pour tendre vers une agriculture plus durable et cela prend du temps. Obliger de passer brusquement à une concurrence alimentaire zéro aurait des effets négatifs et contraires à ceux même souhaités par les initiants. Les conséquences pourraient être graves, avec un recul rapide de la production alimentaire en Suisse compensé par une augmentation des importations de produits animaux élaborés dans un contexte moins contrôlé et potentiellement moins sûr ».
Claude-Alain Baume : « Ces initiatives ont des buts louables, mais la manière de les atteindre n’est pas la bonne. Si nos pratiques agricoles présentent un potentiel d’amélioration, il faut relever le fait qu’elles sont particulièrement durables en comparaison avec l’étranger. L’augmentation des importations de denrées alimentaires – induite par la diminution du taux d’auto-approvisionnement du pays – conduirait globalement à une augmentation des impacts négatifs de notre alimentation sur l’environnement. On ne résout pas des problèmes en les déplaçant chez ses voisins. Ce n’est pas responsable ! ».
Pierre-André Odiet : « Depuis des décennies, les agriculteurs suisses et de l’Arc jurassien en particulier, appuyés par la recherche agronomique, la vulgarisation et la formation, travaillent à limiter l’empreinte écologique de la production agricole. Ils adaptent en permanence leurs pratiques pour améliorer la durabilité de la production, préserver les ressources naturelles, la biodiversité, le sol et sa fertilité. L’innocuité de leurs pratiques sur la qualité des produits alimentaires est un souci permanent. Si à priori les deux initiatives semblent aller dans le même sens, leurs titres sont trompeurs et leurs contenus renferment de nombreux défauts cachés. Pour satisfaire aux exigences de l’initiative « Eau propre », de nombreuses exploitations n’auraient d’autre choix que de cesser leur activité ou de s’orienter vers la production hyper-intensive pour compenser la perte des paiements directs. L’initiative « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » mettrait à mal les progrès réalisés par l’agriculture de conservation, qui ménage le sol et la biodiversité, mais nécessite à l’heure actuelle encore le recours, dans certains cas bien précis et dans un cadre très contrôlé, à quelques intrants. L’acception de ces deux initiatives stopperait net les progrès réalisés et à venir pour préserver l’environnement et la qualité des produits dans la production agricole. Pire, on assisterait à un recul dans ce domaine et l’empreinte écologique de la filière agro-alimentaire suisse en serait péjorée ».
Beat Knobel : « Comme cela est mentionné en introduction de cet article, en cas d’acceptation de ces initiatives, le taux d’auto-approvisionnement va encore diminuer. Cela va engendrer une importation de denrées alimentaires, soit directe, soit sous forme de tourisme alimentaire, produites à l’étranger et vraisemblablement avec le concours de pesticides. Nos standards de production végétale suisses sont très élevés et nous souhaitons garder la main mise sur la manière de produire ces denrées alimentaires en Suisse, afin de les profiler vers une agriculture saine, durable et de proximité. Le monde agricole que nous formons à la FRI, les conseils prodigués sur la base notamment des bonnes pratiques agricoles et les transferts de la recherche vers la pratique font de ces agriculteurs de réels professionnels. Les stratégies de production végétale sont basées sur des approches dans lesquelles toutes les connaissances des agrosystèmes sont intégrées de manière à produire des denrées saines et de qualités ».
Fabrice Berret : « En interdisant l’apport de fourrages externes à l’exploitation, l’initiative rendrait quasiment impossible la production de volaille ou d’animaux de rente non-ruminants. Par ce fait, elle priverait l’agriculture du Jura et du Jura bernois de débouchés intéressants qui contribuent non seulement à offrir une production alimentaire de proximité à la population, mais qui offrent également une activité particulièrement rentable aux agriculteurs du Jura et du Jura bernois ».
Au nom de toute l'équipe de direction de la FRI (de gauche à droite) :
Julien Catellani, Olivier Boillat, Laurent Joliat, Fabrice Berret, Claude-Alain Baume, Pierre-André Odiet, Beat Knobel, Anaïs Neukomm, Olivier Girardin, Sylvie Bourquin, Gérald Buchwalder, Lionel Gilliotte, Véronique Frutschi Mascher
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18.03.211'000 km de réseaux équestres
18.03.211'000 km de réseaux équestres
Grâce au projet Marguerite,les parcours suivants sont en train d’être développés : Franches-Montagnes, Clos-du-Doubs, Ajoie-Ouest, Ajoie-Est, Haut-Plateau & Haute-Sorne, Delémont & Val Terbi, Jura bernois Chasseral, Moutier, Tavannes.
La réalisation des parcours équestres du projet Marguerite (PDR Projet de développement régional) est soutenue financièrement par l'OFAG et les cantons JU et BE. Leur mise en place est en cours grâce au précieux travail des prestataires agritouristiques, membres de l'Association BeJu Tourisme rural, qui visitent les communes, les bourgeoisies ainsi que chaque exploitation agricole et forestière touchée par le passage de ces réseaux pour obtenir les autorisations de passage et la pose de la signalisation. Le fait de mettre à disposition des cavalières et cavaliers des tracés scrupuleusement étudiés apporte une touche importante de respect à cette magnifique nature que tout un chacun se plaît de découvrir et assure une agréable cohabitation avec les gens de la terre.
Grâce au projet Marguerite, les parcours ci-dessous sont en train d'être développés:
- Franches-Montagnes (existant, AREF)
- Clos-du-Doubs (finalisé)
- Ajoie-Ouest (finalisé)
- Ajoie-Est (finalisé)
- Haut-Plateau et Haute-Sorne (en cours de réalisation)
- Délémont & Val Terbi (2022)
- Jura bernois Chasseral (existant, AREC, balisage en cours)
- Moutier (2022)
- Tavannes (2022)
- Bas-Vallon (2022)
Les prestataires agritouristiques, comme les hébergements à la ferme avec boxes, les restaurants, les points de vente de produits du terroir pourront bénéficier des retombées économiques du passage des cavaliers. Le projet Marguerite est porté par 6 investisseurs qui ont réalisé de nouvelles infrastructures. Ils sont situés le long des parcours:
- Courcelon (Val Terbi), Tècle & Martial Lachat. Locaux transformation / stockage / vente de produits du terroir. Fin des travaux : décembre 2016
www.giterural.ch - Epauvillers (Clos-du-Doubs), Famille Josué Cuenin. 3 appartements vacances à la Joux-Chaupe / boxes chevaux. Fin de travaux : avril 2017
www.juravacances.ch - Bois Raiguel Courtelary (Chasseral), Famille Marcel Bühler. Chauffage à bois / chambre froide / 5 chambres d'hôtes. Fin des travaux : avril 2017
- Courtedoux, Famille David Protti. Aménagement de 2 chambres et d'un local d'accueil. Fin de travaux : septembre 2018
www.hotatdiloup.com - Porrentruy, Alain Perret Ô Vergers d'Ajoie. Extension du local commercial. Création d'un centre d'interprétation. Fin des travaux : automne 2018.
www.overgersdajoie.ch - Monible, Famille Ronald Sommer. Salle d'accueil / local de vente / sentier didactique / chambres d'hôtes. Fin des travaux : été 2021
Des informations complémentaires et l'achat des taxes et cartes équestres sont disponibles sur le site www.re-beju-ch ou auprès de Magali Ackermann, conseillère FAER et coordinatrice du projet Marguerite (magali.ackermann@frij.ch), T 032 545 56 10).
- Geneviève Sahy-Wille, Présidente AREF et responsable des réseaux équestres JU, info@aref.ch, T 079 274 51 99
- Claire Meyer, prestataire BeJu responsable des réseaux équestres JB, meyzig@bluewin.ch, T 079 385 80 31
« De manière générale, le monde agricole nous a accordé un très bon accueil, lors de nos visites pour la signature des conventions et pour réaliser ces réseaux. Nous sommes impressionnés par l’esprit très positif des agriculteurs en lien avec ces réseaux ».
- Pierre Schaller, Président de l’Association Marguerite, pierre.s@bluewin.ch, T 079 334 32 05
« Ce projet de réseaux équestres s’intègre dans une démarche plus large de promotion du cheval, de la randonnée équestre et de la mise en valeur de l’agritourisme et des produits du terroir dans les régions du Jura et du Jura bernois ».
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23.02.21Des cours en ligne relient les cuisines des fermes du Jura et Jura bernois
23.02.21Des cours en ligne relient les cuisines des fermes du Jura et Jura bernois
Tous les cours en économie familiale pour les groupes d'animation rurale (GAR) ont lieu en ligne. "J'ai apprécié la grande solidarité entre les membres : les jeunes ont invité les personnes plus âgées pour les cours et activités en vidéo".
Pour Mélanie Derivaz, formatrice FRI, les techniques fonctionnent bien, permettent de bons échanges et nous relient en cette période d'isolement.
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14.01.21Début du projet Créalait
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Approvisionner la population avec des produits locaux et mieux rémunérer les agriculteurs en intégrant et en développant le savoir-faire de toute la filière : voici la philosophie de Créalait, un projet que le Gouvernement JU et l'OFAG ont décidé de soutenir, avec des investissement totaux de 11,2 millions de francs.
Ce projet s'étalera sur 6 ans. Il prévoit notamment la construction de 3 fromageries, un magasin de producteurs, une halle logistique et des mesures commerciales et marketing fortes.
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17.12.20Agriculture et informatique à Courtemelon et Loveresse
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La décision du Conseil de fondation de migrer notre environnement informatique vers un système nomade, ainsi que la crise nous ont permis de faire un bon technologique que nous n'aurions pas pu faire en plusieurs années sans cette rupture.
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26.11.20Votre production laitière est-elle efficiente?
26.11.20Votre production laitière est-elle efficiente?
Ce projet Interreg a identifié les bonnes pratiques, afin d'améliorer les performances économiques des exploitations laitières de France voisine, Jura et Jura bernois. En lait de non-ensilage suisse, cela conduit à des revenus de + CHF 12'771.- par an ou + CHF 18'131.- par an par exploitation suisse avec ensilage.
Les facteurs économiques de succès sont les personnes pointues au niveau technique, des fourrages de qualité et en quantité, une utilisation intelligente des concentrés et un bien-être animal élevé.
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22.10.20Comptabilités agricoles avec la FIDUCIAIRE FRI à Courtemelon
22.10.20Comptabilités agricoles avec la FIDUCIAIRE FRI à Courtemelon
Une comptabilité analytique nous permet d'aller plus loin et de comprendre la rentabilité de chaque branche de production. Sous l'angle fiscal, nous pouvons déterminer si un potentiel d'optimisation existe et quels outils peuvent être utilisés, afin de lisser la charge fiscale, tout en assurant une bonne prévoyance professionnelle et en facilitant la remise d'exploitation.
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12.10.2025 Cours pour vous : Nouveau programme "Courtemelon & Loveresse pour tous"
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La FRI publie sa nouvelle offre 2020-21 « Courtemelon et Loveresse pour tous ». Les 25 cours proposés sont destinés à un large public, intéressé par les plaisirs de la table, la production et la valorisation de produits locaux, ou encore les activités « vertes ». Ils vous permettront notamment de réaliser des apéritifs richement garnis, faire de la boulangerie maison avec les farines régionales, sublimer les légumes de saison, confectionner des saucisses, goûter aux fruits et légumes de votre propre production, développer votre créativité, et finalement prendre soin de votre santé. Le tout avec un encadrement de professionnels confirmés dans ces matières.
Les personnes intéressées peuvent d’inscrire sur www.frij.ch ou en contactant le secrétariat FRI (032 / 420 74 20) à Courtemelon ou Loveresse. La brochure peut être envoyée gratuitement à toute personne intéressée.
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