Le vocabulaire concernant la période de l’interculture est riche et varié, et peut parfois prêter à confusion. Nous vous proposons ici quelques définitions pour poser les bases et mieux comprendre les différentes pratiques.
Interculture : Période entre deux cultures de rente. Celle-ci peut être mise à profit pour produire du fourrage ou de la matière organique, gérer le salissement en mauvaises herbes (notamment les vivaces) ou encore travailler le sol pour des raisons sanitaires (maladies, parasites).
Couverts courts (couverts d’interculture courte) : Plantes semées après la moisson estivale et avant le semis d’une culture d’automne. La durée entre le semis et la destruction est généralement de 8 à 12 semaines. Exemples : phacélie, radis, tournesol, pois.
Couverts longs (couverts d’interculture longue) : Plantes semées après la moisson estivale et avant le semis d’une culture de printemps. La durée entre le semis et la destruction est très variable selon la date et le mode de destruction choisi. Exemples : seigle, vesce, trèfle incarnat.
Engrais verts : Plantes cultivées pour absorber les reliquats azotés après la culture principale, produire de la biomasse, couvrir et protéger le sol. Il n’y a pas de récolte. L’ensemble de la production est restituée au sol. Exemples : féverole, avoine, tournesol, radis.
Dérobées : Plantes cultivées pour produire du fourrage destiné au bétail. Exemples : ray-grass, sorgho, avoine.
Couverts à 2 fins : les plantes choisies peuvent à la fois être utilisées comme engrais vert ou comme dérobée. Le choix de l’agriculteur se fait au moment où le fourrage pourrait être récolté, en fonction des besoins en fourrage de l’année. Exemples : pois, trèfle d’Alexandrie, avoine
Couverts relais (fourragers ou non) : En interculture longue, association de plantes estivales au cycle court et hivernales au cycle long. Au début de l’automne, les espèces estivales sont récoltées ou détruites pour laisser la place aux espèces hivernales et ainsi assurer la couverture du sol et la production de biomasse tout au long de l’interculture. Exemples : association d’un mélange d’interculture courte et de seigle.
Couverts permanents : plantes implantées pour rester en place plusieurs années dans plusieurs cultures. Cela nécessite généralement une régulation chimique de la couverture au moment du semis de la culture principale. Exemples : trèfle blanc, fétuque.
Conclusion : Les couverts végétaux représentent une pratique agricole essentielle pour améliorer la santé des sols, gérer les adventices et optimiser les cycles de nutriments. Que ce soit pour une interculture courte ou longue, pour produire du fourrage ou enrichir le sol, le choix du couvert dépend des objectifs de l’agriculteur et des conditions pédoclimatiques. N’hésitez pas à expérimenter différentes espèces et associations (dont celles proposées par les principaux semenciers) pour trouver les solutions les mieux adaptées à vos besoins. Et retrouvez ici (lien article espèces) les caractéristiques des principales espèces de couverts.
Couverts végétaux : infos et mode d’emploi –
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