Description
L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante annuelle estivale, originaire d’Amérique du Nord. Elle est classée dans la famille des composées ou Asteraceae. Fortement influencée par les conditions du milieu, sa taille peut varier de 20 cm à 150 cm. Ses feuilles (pennatipartites) sont fines et découpées, vertes sur les deux faces. Sur une même plante, on trouve les fleurs mâles et femelles, mais séparées. Au sommet des plantes, sous forme d’épis de couleur verdâtre, les étamines dispensent généreusement le pollen, alors que les fleurs femelles, beaucoup plus discrètes, se trouvent à l’aisselle des feuilles.
Problématique
L’ambroisie représente un sérieux problème de santé publique. Son pollen provoque en effet des allergies (rhume des foins, asthme), auprès d’environ 15 % de la population. D’autre part, cette plante présente un fort potentiel de multiplication, ce qui lui permet de concurrencer la flore indigène. L’ambroisie constitue donc une menace pour la biodiversité de notre pays.
Législation
Depuis le 1er juillet 2006, l’ambroisie a le statut d’organisme à déclaration et lutte obligatoires, suite à une modification de l’Ordonnance fédérale sur la protection des végétaux. Le Conseil Fédéral montre ainsi sa volonté de combattre ce fléau. Dans le Canton du Jura, c’est la Station phytosanitaire cantonale qui est en charge du dossier.
Situation dans le canton du Jura en Suisse
Dans notre canton, les premiers cas d’ambroisie ont été découverts en 2003 L’immense majorité des cas ont été découverts dans des jardins privés et sont liés à la présence de graines d’ambroisie dans des mélanges de graines pour oiseaux. La Confédération a heureusement légiféré pour que ce point soit dorénavant maîtrisé, ce qui n’empêche pas que des lots de graines infectés soient encore en circulation ; ils sont à éliminer avec les ordures ménagères (et non au compost).
Sur le plan suisse, la colonisation du territoire par l’ambroisie n’en est encore qu’à son début. Disséminée par l’intermédiaire des graines pour oiseaux et par les transports de terre, on la trouve parfois aussi dans les parcelles agricoles, le long des routes et talus de chemins de fer, sur les tas de terre et composts, dans les gravières. Dans le Jura, cette colonisation est encore moins avancée, si bien que nous avons toutes les chances de l’enrayer. Pour ce faire, la collaboration de tous est nécessaire.
Qui contacter?
Une documentation illustrée peut être obtenue auprès des secrétariats communaux des communes jurassiennes et auprès de la Fondation Rurale Interjurassienne (secrétariat : 032 545 56 00).
Les personnes qui découvrent des plantes suspectes peuvent en envoyer un échantillon à :
Fondation Rurale Interjurassienne
Station phytosanitaire cantonale
Courtemelon-CP 65
2852 Courtételle
Il est préférable de ne pas envoyer de plantes le vendredi afin qu’elles soient en bon état à la réception.
Règles à observer pour l’arrachage et la destruction de l’ambroisie
- Les plantes d’ambroisie isolées ou petits groupes de plantes peuvent sans autre être directement arrachées (avec des gants et, si nécessaire, en utilisant un masque respiratoire pendant la floraison) et jetées aux ordures afin d’être incinérées (ne jamais les composter).
- L’emplacement où elles ont été trouvées sera ensuite régulièrement contrôlé. Les foyers d’importance sont par contre à signaler aux services compétents susmentionnés, qui organiseront l’arrachage des plantes en question et la surveillance ultérieure du foyer.