Les résultats d’analyse de betteraves sont arrivées le 24 novembre. Malheureusement, pour la première fois dans le Jura, le syndrome des basses richesses (SBR) a été confirmé sur un échantillon. Nous avions déjà eu quelques résultats avec de très faibles présences les années précédentes.
Le SBR est une maladie provoquée par une bactérie. La transmission se fait via une cicadelle. Les symptômes apparaissent au mois de juillet-août et ont pour effet de fortement abaisser la teneur en sucre et l’extractibilité de ce dernier. Il n’y a aucun moyen de lutte direct contre le SBR.
Selon une étude réalisée dans le Chablais, la rotation semble être un levier très important permettant de diminuer l’impact économique pour les producteurs. Afin de diminuer le vecteur (cicadelle), il faudrait affamer les larves de ces dernières (présentes dans le sol des parcelles de betteraves) en évitant de semer toutes cultures avant début avril. Cette mesure est efficace si elle est mise en œuvre par tous les betteraviers d’une région. L’autre moyen de diminuer l’impact de cette bactérie est de choisir une variété moins sensible. La combinaison de ces deux mesures permet de garder une production de betteraves économique et intéressante.
Nous sommes au début du développement de cette bactériose dans notre région, nous tenions à vous informer de cette problématique rapidement comme vous avez reçu les documents pour la commande des semences. Au niveau de la rotation, nous sommes conscients qu’elle n’est pas modifiable dans l’immédiat, mais nous vous invitons à réfléchir aux adaptations possibles à moyen terme.
Nous reprendrons ce sujet lors des séances nouveautés phytosanitaires afin de vous apporter plus de précision.
