Quels sont les pièges à éviter?
Quand et où les mettre en place?
La plupart des plantes de jachères sont des plantes du chaud. Il faudrait donc éviter un semis d’automne alors que les degrés-jour diminuent. L’idéal est le semis de printemps au mois de mai. Il est donc essentiel pour les jachères tournantes d’attendre le dernier moment. Ainsi, le sarrasin qui est LA plante de la première période de végétation va pleinement jouer son rôle de couverture et éviter les trous, futurs nids à problèmes.
A noter encore que lors d’un semis d’automne, la jachère va présenter une végétation de deuxième année dès le printemps suivant. Elle va donc vieillir plus vite.
En ce qui concerne l’emplacement, il est essentiel d’installer une jachère dans une parcelle ensoleillé et au sol superficiel. Les secteurs humides sont à éviter.
Pour les parcelles présentant un salissement potentiel aux chénopodiacées ou amaranthacées, il est recommandé de prévoir un désherbage mécanique ou chimique avant la mise en place de la jachère au printemps.
Qu’en est-il de l’entretien?
Les jachères ne sont pas des oreillers de paresse, faute de quoi la remise en culture sera problématique. Afin de suivre et de contenir les plantes indésirables, il faut compter en moyenne 20 heures/ha par année (moins les premiers temps et plus en fin de période) pour une jachère propre à la base.
Afin de ne pas louper les foyers potentiels, il faut modérer la taille des jachères. Un hectare maximum est recommandé.
N’hésitez pas à supprimer une jachère si vous êtes dépassé par la lutte contre les mauvaises herbes.
Vous avez l’opportunité de broyer la jachère florale et tournante à l’hiver. Cette intervention n’est en principe pas nécessaire pour les jachères de moins de 4 ans. Ensuite, elle peut avoir son utilité agronomique et en faveur de la biodiversité.
Remise en culture
Certaines plantes des jachères sont compliquées à éliminer, citons par exemple la chicorée, le bleuet ou encore la molène. C’est pourquoi nous vous conseillons de renoncer à cette SPB si vous êtes en bio.
Le plus simple est de repartir avec un maïs après une jachère. L’option “prairie temporaire” peut également être envisagée avec plus ou moins de réussite. Nous avons peu de retours positifs sur les autres cultures.
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