Eradication de la BVD: dernière ligne droite
Nous constatons une diminution du nombre d’élevages à risque moyen ou élevé de BVD, c’est réjouissant !
Cependant, l’agent pathogène de la diarrhée virale bovine (BVD) peut être réintroduit en Suisse du fait du commerce d’animaux. Le virus pourrait alors à nouveau se propager fortement et causer des dommages importants. Les éleveurs peuvent protéger leur troupeau en n’achetant que des animaux provenant d’exploitations qui ont un risque de BVD négligeable.
- La phase de transition qui mène à la dernière ligne droite de l’éradication de la BVD a débuté le 1er novembre 2024
- Depuis le 1er novembre, le pourcentage d’élevages qui présente un risque négligeable de BVD (feu vert) est passé de 87,7% à 95,4%; la phase de transition se déroule donc avec succès !
- Depuis le début de la phase de transition, le nombre d’élevages avec un risque moyen (feu orange) ou un risque élevé (feu rouge) a diminué de plus de la moitié !
- L’objectif d’ici au 31 octobre 2026, est que toutes les exploitations bovines présentent un risque négligeable de BVD (feu vert)
- Les élevages à feu vert obtiendront le statut « indemne de BVD » le 1er novembre 2026 s’ils n’achètent que des animaux provenant d’exploitations vertes ou que des animaux testés négatifs.

Source: OSAV-BVD
Quels sont les risques de BVD ? Feu vert, orange ou rouge
Feu vert, orange ou rouge: risques de BVD, explications
Objectif : toutes les exploitations bovines de Suisse obtiennent le nouveau statut « indemne de BVD » le 1er novembre 2026.
Qu’est-ce qui est important dès le 1er novembre 2025 ?
- Pour avoir le statut indemne de BVD le 01.11.2026, il faudra:
− N’avoir introduit dans les 365 jours qui précèdent que des animaux
d’exploitations indemnes de BVD (feu vert), ou
− N’avoir introduit dans les 365 jours qui précèdent que des animaux
testés négatifs au virus de la BVD s’ils proviennent d’élevages non indemnes
Estivage: à quoi faut-il faire attention ?
- L’estivage dans des pâturages communautaires représente un risque particulier de propagation de la diarrhée virale bovine (BVD) car ils regroupent des animaux provenant de différentes unités d’élevage
- Ces animaux sont en contact étroit pendant une longue période et ceux atteints de BVD peuvent ainsi transmettre le virus à d’autres animaux présents sur le pâturage.
- Ce sont surtout les animaux en gestation qui sont en danger car le virus infecte aussi le fœtus dans l’utérus de la mère qui donne ensuite naissance à un veau présentant une infection persistante au virus (propagateur de virus).
- Les exploitations dont le feu est orange ou rouge doivent être en possession d’une « attestation BVD pour l’estivage », délivrée par le service vétérinaire cantonal, pour pouvoir mettre des animaux en estivage commun. Sans cette attestation, ces élevages devront estiver leurs animaux uniquement sans contacts avec des animaux d’autres exploitations.
- L’implication de toutes les personnes concernées est importante:
– Les responsables d’estivage n’acceptent que des animaux provenant d’exploitations à risque négligeable de BVD (feu vert ou « attestation BVD pour l’estivage »)
– Les détenteurs s’assurent auprès du responsable d’estivage qu’il n’y a que des animaux provenant d’exploitations avec feu vert ou « attestation BVD pour l’estivage » - Schéma et aide-mémoire sur l’estivage
Quelles sont les recommandations pour les marchés de bétail et mises ?
- N’accepter que des bovins d’exploitations vertes ou des bovins ayant un résultat virologique BVD négatif.
→ Vérifier le risque BVD de l’exploitation de provenance sur la BDTA et/ou sur le document d’accompagnement
→ N’accepter les animaux en provenance d’exploitations non vertes que s’ils ont un test virologique BVD négatif (visible sur la BDTA)
Eradication durable de la BVD – Pourquoi maintenant ?
- La BVD peut avoir de lourdes répercussions économiques pour les exploitations bovines.
- Depuis 2008, de gros efforts sont donc déployés pour éradiquer l’épizootie et la situation en matière de BVD en Suisse s’est ainsi améliorée comme jamais.
- Aujourd’hui, plus de 99 % des exploitations bovines suisses sont indemnes de BVD.
- Vu le contexte actuel favorable avec un faible nombre de cas de BVD, la filière bovine et le Service vétérinaire suisse ont décidé d’aborder la dernière ligne droite de l’éradication durable de la BVD.
Que signifie nouveau statut à partir du 1er novembre 2026 ?
- Le nouveau statut BVD s’applique à toutes les exploitations bovines à partir du 1er novembre 2026
- « Indemne de BVD » signifie qu’il n’y a aucune restriction du trafic des animaux
- « Non indemne de BVD » s’accompagne de restrictions du trafic des animaux. Les animaux qui n’ont pas été testés pour la BVD ne peuvent plus être déplacés. La participation aux marchés de bétail, aux expositions et aux ventes aux enchères ainsi que l’estivage avec des animaux d’autres exploitations sont interdits.
- Pour obtenir le nouveau statut « indemne de BVD », une exploitation doit remplir les trois critères suivants :
Critère 1 – aucun animal IP dans le troupeau : l’exploitation n’a pas eu d’animal infecté permanent au cours desb 18 derniers mois et ne compte actuellement aucun animal interdit de déplacement dans le troupeau.
Critère 2 – surveillance négative : les résultats de la surveillance officielle de la BVD dans une exploitation doivent être négatifs pendant une période suffisamment longue, c.-à-d. qu’il ne doit y avoir aucune suspicion de circulation du virus dans l’exploitation.
Critère 3 – achat contrôlé d’animaux : tous les bovins amenés dans l’exploitation au cours des 12 derniers mois proviennent d’exploitations indemnes de BVD ou ont été testés au moins une fois négatifs à l’antigène ou au génome du virus de la BVD.
- Le statut BVD actuel « sous séquestre », « aucun séquestre », « animaux individuels sous séquestre » est valable jusqu’au 31 octobre 2026.
Comment va se dérouler la lutte dès le 1er novembre 2026 ?
- Pas de changements après le 1.11.2026, la lutte continue comme actuellement, c’est à dire:
- Mesure des anticorps BVD dans le lait (2 fois/an)
- Mesure des anticorps BVD dans le sang:
– Prises de sang à la ferme – 10% du cheptel, 1 fois/an
– Prises de sang à l’abattoir – 10% du cheptel – de mi-janvier à fin novembre
En résumé, comment se protéger de la BVD ?
- S’informer et vérifier si les animaux sont sans risque avant leur introduction dans le troupeau:
− Biosécurité à l’étable
− Hygiène du personnel
− Trafic d’animaux correctement documenté
− Prudence lors des transports: uniquement dans des véhicules propres - Voir aussi présentation de l’Office vétérinaire cantonal bernois
Pour en savoir plus et contacts
- OSAV – blv.admin.ch/Epizooties/Eradication de la BVD
- Questions et réponses sur l’éradication de la BVD
- Infos et questions à la FRI: Véronique Frutschi Mascher